Je reviens tout juste de mon séjour au Kenya. Lors de ce voyage initiatique spirituel, j’ai accompagné des personnes en quête d’un temps « hors du temps » auprès des animaux de Muringa Farm mais aussi des réserves :  Ol Pejeta, les Aberdares et le Masaï Mara. Pari gagné !

Des rencontres formidables

Humaines bien sûr, mais aussi avec les animaux nous ayant gâtés par leur présence sacrée. Etaient au rendez-vous de nombreux éléphants, girafes, zèbres, gnous, buffles, antilopes… lions, guépards, léopards, chacals, hyènes, crocodiles, rhinocéros, hippopotames, phacochères, singes, oiseaux, rapaces…

Une flore luxuriante côtoyant des zones plus arides… A n’en pas douter le Kenya est un pays aux infinies tonalités, couleurs et surprises ! L’abondance de beauté permet de toucher la joie du petit enfant.

Des étoiles dans les yeux et le cœur en fête

Une occasion sans commune mesure pour mes stagiaires de s’installer dans des temps de silence, d’introspection, d’observation…

Le voyage initiatique spirituel n’est pas un voyage touristique même si nous nous rendons dans des lieux mythiques. Il est avant tout un pas de plus vers l’Alliance avec tous les règnes. Tout est là ! 

Le voyage initiatique spirituel

Tout le monde devrait saisir l’importance de ce silence, de s’installer au plus près de soi pour mieux accueillir l’autre, les autres, les humains et les animaux.

L’obstination à être à « l’extérieur » comme tout le temps, comme dans sa vie de tous les jours, peut faire manquer l’exquis de la « reliance » au-delà des apparences, le subtile du non manifesté, du non tangible. C’est cela le « Voyage en Soi » : 

  • voir et sentir au-delà des apparences sans les « quoi » et les « comment »  
  • lâcher le connu, vivre la différence  
  • quitter le « blablabla » pour poser sa parole autrement  
  • parler avec son cœur et son âme 
  • un regard suffit parfois plutôt que de longs discours 

Quant à moi, j’ai pu mesurer à quel point tout cela était précieux lors de ce voyage initiatique spirituel. Je m’engage encore plus dans cette « Voie de la profondeur ».

J’ai dû amener chaque personne, ayant saisi la substance de mes propositions, à se décaler et à ne pas donner le pouvoir à la tentation de ce « au-dehors » car le « au-dedans » est une vastitude de « savoir-être » et de prédisposition à « oser le vivant ».

C’est à dire à reprendre le fil de sa vie vivante en tant que sujet de cette vie, de laisser se détisser les conditionnements, l’immédiateté, le pulsionnel pour s’engager en conscience dans une relation respectueuse avec soi et avec les autres. 

Pourquoi avec les animaux ?

Ils ont leur biologie et la question de la survie peut les rendre très violents mais ils n’ont pas à en découdre avec les mêmes faux-semblants et les mêmes excès que nous.

Très authentiques par le fait, ils nous montrent le chemin pour retrouver notre véritable nature. C’est-à-dire être en vérité et assumer son Être-Soi. Les animaux sont des enseignants ! 

Les éléphants sont ceux qui me guident le mieux vers cette posture entre force et sagesse. Cela dit, il y a bien des humains qui me guident aussi car ils ont réussi à transcender leur égo. Donc, entre humains et animaux, j’arrive à m’ajuster et à tenter de semer les graines du changement de conscience pour un monde meilleur.

Ne nous y trompons pas, l’envers du décor, c’est que la plupart des animaux que nous avons vu sont en voie de disparition.

Leur apporter un regard nouveau dans une ouverture du cœur, c’est leur transmettre une autre vision de l’humain sortant de derrière son appareil photo et de sa toute puissance pour envoyer un message d’amour : « Je te vois comme tu me vois ! Je suis toi et tu es moi ».

Non pas dans une égalité de langage ou de comportement mais bien dans un système universel d’interdépendance, d’interrelation. D’ailleurs, lorsque les humains ne veulent pas entendre, la nature nous le rappelle !

Les uns avec les autres ! Ce type de voyage initiatique spirituel est l’occasion de vivre cette Alliance ! Nous en revenons grandis et fiers de notre contribution puisqu’il est toujours question de solidarité et d’éthique. 

Nous ne pouvons pas continuer à faire comme si nous étions seuls au monde avec un mode de fonctionnement très destructeur vis-à-vis de notre Mère la Terre et tous ses règnes. Vous savez ? le colibri !!! Chacun prend sa part !

A très vite sur le chemin

Carole